Créé en 1802, le Légion d’honneur n’est dotée d’insignes qu’en 1804, alors que Napoléon accède au trône impérial.
Sur cet insigne figure au revers une « aigle déployée » tout comme sur le centre de la plaque.
Quand il devient Empereur, l’une des urgences de Napoléon est de fixer une nouvelle symbolique. Une commission fut créée dans ce sens au sein du Conseil d’Etat. Parmi les propositions qui furent faites, on retrouve :
l’aigle, le lion et l’éléphant, traditionnellement associés à une puissance souveraine forte, les abeilles « image de la France nouvelle, une république avec un chef» selon Cambacérès ou encore le coq, traditionnellement associé à « gallus » en latin qui signifie aussi bien un Gaulois qu’un coq.
La commission se prononça deux fois en faveur du coq, mais essuya le refus de Napoléon qui trouvait cet animal trop faible. Le lion fut retenu comme premier emblème et l’abeille comme second (on retrouve ces abeilles sur le collier du second type de la Légion d’honneur).
Le lion fut remplacé « in extremis » par l’aigle sur les conseils de
Vivant-Denon. Il s’agissait en effet des symboles de deux grands empires : l’Empire romain et celui de Charlemagne.
C’est cet aigle que l’on retrouve sur les insignes de la Légion d’honneur. C’est également cet animal qui compose presque exclusivement le collier du premier type, avec lequel Napoléon est représenté sur ce tableau de Lefèvre.
2 rue de la Légion d’Honneur 75007 Paris
Du Mercredi au Dimanche 13h à 18h