« Les Tudors » s’invitent au Musée du Luxembourg. Cette dynastie populaire qui a régné entre 1485 et 1603 a profondément marqué l’histoire du royaume d’Angleterre, tant au niveau religieux, en rompant avec l’Église catholique, que d’un point de vue culturel. Vous y verrez nombre de tableaux et quelques bijoux rescapés de la dynastie en vitrine.
Les vies privées d’Henri VIII et d’Élisabeth sont à l’opposé. Que penser des femmes d’Henri VIII et des favoris d’Elisabeth ?
De Henri à la nature capricieuse, ambitieuse au caractère impitoyable, et amateurs de femmes, marié six fois. À Elisabeth sa fille, restée célibataire par choix, exerçant un puissant attrait sur l’imaginaire.
C’est une galerie de portrait qui nous accueille avec les plus emblématiques : Henri VII, fondateur de la dynastie, Henri VIII, Edouard VI, Marie Ire et Elisabeth.
Le regard des peintres sur cette période de la Renaissance Anglaise.
Le portrait est employé pour marquer la présence de la monarchie Tudor. Symboles royaux, l’essentiel était que le roi et la reine soient représentés à leur avantage, parés d’habits et de bijoux dignes de leur rang. Il fallait dés 1563 qu’un artiste avisé propose un modèle convenable des monarques.
Les peintres venaient de toute l’Europe, influençant ainsi la peinture anglaise. L’art du portrait se développe et il n’est pas rare de trouver des miniatures serties de pierres précieuses.
Les bijoux portés par les épouses successives d’Henri VIII provenaient d’une même cassette et ils passèrent ensuite aux filles du roi, Marie Ire et Élisabeth.
Signe de richesse et statut social, le bijou constituait aussi un gage d’amitié ou le témoignage d’une inclination sentimentale naissante. Diamants, perles, pierres précieuses accompagnaient la vie des Tudors.
Ainsi cette bague, objet intime d’Elisabeth, comporte son portrait et celui de sa mère Anne Boleyn. Au revers de l’anneau est gravé un « Phénix », emblème de la renaissance et de la régénération.
Autre pièce d’orfèvrerie, le pendentif sifflet offert par Henri VIII à Anne Boleyn témoignent du rôle que jouait le bijou dans les échangent amoureux.
Les échanges de bijoux revêtaient une importance particulière sous le règne d’Élisabeth. En 1568 la reine Élisabeth fit l’acquisition de vingt-cinq perles et de six rangs de perles offerts par Catherine de Médicis à Marie Stuart qui avait été contrainte de s’en séparer à la suite de sa destitution en 1567.
Les bijoux Tudors ont aujourd’hui disparu, à de rares exceptions. Démontés ou vendus, réemployés sur de tout autres modèles à des époques ultérieurs.
Des monarques de caractère, de la romance et du pouvoir….Une parfaite intrigue pour cette exposition entre mythe et réalité à ne pas rater !
18 mars au 19 juillet 2015
Musée du Luxembourg
www.museeduluxembourg.fr
Photos Crédit RMNGP
Mes remerciements à Pauline Volpe