Thierry Vendome est un artiste joaillier d’exception qui réalise des pièces uniques.
Aussi, Esprit Joaillerie a souhaité en savoir un peu plus sur ce créateur artiste, sur la poésie de ses bijoux.
C’est dans le Marais, quartier historique de Paris, en face de l’Hôtel de Beauvais que l’on trouve le magasin de Thierry Vendome. Ainsi, en véritable alchimiste des minéraux, il nous ouvre ses vitrines pour y découvrir un autre monde.
Thierry, quelle est votre pierre préférée ?
Sans hésitation je réponds l’opale, c’est une pierre qui me fascine.
D’ailleurs je l’utilise aussi souvent que possible dans mes créations. J’aime ses couleurs en mouvement, c’est vraiment une pierre d’une beauté incroyable.
Quel est le bijou qui vous fait rêver ?
De même, ses hésitation il s’agit de la bague 5ème avenue de Jean Vendome.
Car c’est une icône et elle est très célèbre !
Il faut souligner qu’elle a été pensée et réalisée après un voyage aux Etats Unis.
On peut dire que c’est un voyage qui a inspiré une forme.
Le bijou qui vous représente le mieux?
Certainement le bijou en acier rouillé, c’est aussi ce qui me différencie de mon père. D’ailleurs, place Vendôme, on m’appelle le “ Ferrailleur ”!
Un joaillier que vous aimez ?
René Lalique car c’est un joaillier qui a innové. C’est un précurseur.
Ce qui vous plait dans votre métier?
De pouvoir, d’avoir la liberté de faire avec ses propres mains, toutes les étapes de la création et la réalisation d’un bijou. Nul doute que seul un créateur de bijou peut faire sortir, jaillir une idée et la réaliser.
C’est aussi de la créer le plus vite possible sinon elle perd de sa force.
Qu’est ce qui vous a décidé à choisir votre profession?
Tout d’abord, j’ai ressenti la passion de mon père pour son métier. De fait cette passion était toujours très présente. Donc, je dirai un parcours et la chance d’apprendre en famille.
Un livre que vous n’avez pas oublié ?
Surement Conte de la pensée dernière d’Edgar Hilsenrath.
C’est une lecture douce comme une plume, pleine de poésie, traitant du génocide des arméniens. Assurément un contraste étonnant.
Quelle exposition vous a marqué ?
Les “50 ans de Jean Vendome” au Muséum d’histoire Naturelle et également celle de Lyon.
Mentionnons que je me suis occupé de la scénographie. Il faut imaginer l’impressionnante chambre forte. Si l’on songe que j’y était seul pour des raisons de sécurité, ainsi que pour la mise en place des bijoux.
Il y a également le Salon Artistes Décorateurs au Grand Palais.
En 1971-72, j’avais 8 ans, mon père y exposait ses créations et le dimanche je l’accompagnais.
J’avais l’impression d’être sur la lune, dans l’espace, le futur !
Tout y était ultra futuriste. Les oeuvres de Vasarely et les bijoux qui étaient exposés dans des bulles transparentes.
Tous les créateurs de cette époque m’ont marqué: H Gargat, JC Champagnat, Costanza, J Dinh Van…
Votre oeuvre d’art favorite ?
La sculture de Jean Suzanne et la peinture de Jiménez Balaguer.
Il ne faut dire aussi que je suis dans la lignée de ces artistes.
Un lieu qui vous inspire ?
C’est la Normandie. Une région que j’apprécie beaucoup, j’y ai une maison sur la plage.
D’un autre coté, c’est aussi le désert du Sahara. Finalement je dirai tous les lieux qui montrent la puissance de la nature.
Une musique que vous écoutez ?
Nanor de Parsègh Ganatchian, je l’ai beaucoup écouté avec ma mère, c’est une musique qui est toujours très présente pour moi. Et dans un autre registre, les variétés des années 70 (Anne Sylvestre, Marie Laforet, Véronique Sanson…)
Qu’est ce que vous aimeriez réaliser ?
Une épée d’Académicien !
Pour connaitre la personne et ne pas la décevoir.
C’est aussi l’idée de l’Epée qui est un objet ancien, mais qui doit être réinventé dans le style de notre époque, moderne et contemporaine. En y figurant tous les symboles de l’académicien.
Un grand merci à Thierry Vendome pour m’avoir consacré du temps, toujours avec beaucoup d’écoute et la sensibilité des grands artistes créateurs.
Thierry Vendome
39 rue François Miron 75004 Paris