Bijoux de Scène, de la Comédie-Française une plongée dans l’histoire théâtrale.
L’École des Arts Joailliers inaugure le 6 octobre prochain sa nouvelle adresse avec une exposition temporaire des plus captivantes Bijoux de Scène de la Comédie Française. Cette première exposition offre un aperçu fascinant des bijoux qui ont orné les acteurs et actrices sur les planches de ce célèbre théâtre. Réunissant cent-vingt accessoires, œuvres d’art et documents, majoritairement issus des collections de la Comédie-Française, cette exposition présentera un sujet totalement inédit qui attirera l’attention et émerveillera les visiteurs
Diadème de Rachel dans Phèdre aux perles et camées, 1843
Tôle en argent doré, camées coquille sertis dans des bâtes en argent, perles de Méru, velours crème et ruban de soie noir
© Coll. Comédie-Française
Photo : L’École des Arts Joailliers – Benjamin Chelly
Dès l’entrée, les visiteurs seront accueillis par un extrait d’une pièce de Georges Feydeau, Un fil à la patte. Dans cet extrait, une bague devient l’objet d’un quiproquo. Illustrant comment un simple bijou peut parfois jouer un rôle crucial dans le rebondissement de l’intrigue. Ainsi par ce petit film, le ton est donné, et les visiteurs abordent le sujet avec un sourire complice.
Puis, l’obscurité enveloppe les visiteurs, les plongeant en coulisses. Tableaux, estampes, manuscrits et objets racontent les premières apparitions des bijoux. Agathe Sanjuan, commissaire, précise que ces parures reflétaient la réussite personnelle des acteurs. Avant que l’authenticité historique ne gagne en importance au XVIIIe siècle.
Un rideau se lève, transportant dans la lumière scénique. Les silhouettes d’acteurs dansent sur des parois lumineuses, jouant d’ombres et de lumières. Période romantique, incarnée par Rachel, qui, sortie d’une famille modeste, brille de bijoux dans Phèdre ou Bajazet, évoquant l’orientalisme de l’époque. Les parures de Rachel, comme son poignard étincelant, marient opulence et délicatesse. Ainsi les techniques de haute joaillerie s’invitent, avec les diadèmes “tremblants” et parures transformables.
Diadème étoilé, XIXe siècle
Structure en vermeil brasé à l’argent, étoiles en alliage cuivreux argenté, tremblants en alliage cuivreux, pierres d’imitation en verre au plomb
© Coll. Comédie-Française
Photo : L’École des Arts Joailliers – Benjamin Chelly
La pièce maîtresse surgit avec des costumes prêtés par le Centre national du costume et de la scène, une robe émaillée portée par Julia Bartet dans Pepa, ou une tunique ornée de cabochons dans Athalie, témoignant du prestige des acteurs. Enfin, le dernier acte honore la Belle Époque et ses icônes. Comme Mlle Bartet, Édouard de Max et Sarah Bernhardt, à travers des portraits monumentaux.
L’exposition Bijoux de Scène de la Comédie Française à l’École des Arts Joailliers offre un voyage à travers l’histoire théâtrale. Mettant en lumière le rôle essentiel des bijoux dans la mise en scène et la représentation de l’époque. Une expérience qui révèle l’éclat méconnu des bijoux de scène de la Comédie-Française, illuminant ainsi l’histoire du théâtre.
