Diamant rose royal, le retour du diamant Marie-Thérèse chez Christie’s.

© CHRISTIE’S
Il est des pierres dont l’éclat ne se mesure pas seulement à la lumière qu’elles reflètent, mais à celle qu’elles retiennent. Le 17 juin, Christie’s New York dévoilera une nouvelle édition de sa vente Magnificent Jewels, où la brillance des gemmes dialogue avec les récits qu’elles portent. Cette saison, c’est une bague signée JAR qui capte l’attention, au cœur de sa composition sculpturale repose un diamant rose de 10,38 carats, de teinte fancy purple-pink, dont le passé s’écrit en pointillés depuis le siècle des Lumières.
La légende murmure qu’il aurait appartenu à Marie-Antoinette. D’autres voix évoquent sa transmission à la duchesse Marie-Thérèse de Chambord, puis à la reine Marie-Thérèse de Bavière. Rien n’est établi avec certitude, sinon qu’un testament en fait mention et qu’un écrin ancien, orné d’un sceau impérial, a conservé son silence jusqu’à aujourd’hui. Mis en vente en 1996, puis retiré du monde pendant près de trois décennies, le diamant revient dans une mise en scène signée Joel Arthur Rosenthal, dont la main traduit toujours une intuition rare des volumes, des proportions et du silence.
Autour de cette pièce gravitent d’autres noms, d’autres maisons, d’autres gemmes. Bvlgari, Belperron, Harry Winston, Van Cleef & Arpels : autant de signatures qui jalonnent un parcours où chaque bijou, au-delà de sa valeur, porte une part d’intimité et de temps suspendu. À travers eux, la vente esquisse une cartographie sensible du goût et du pouvoir de transmission.
Celle des formes, des pierres, et parfois, des secrets.