Les métamorphoses marines de Tiffany & Co. , le chapitre automnal du Blue Book 2025
Sous la lumière d’un automne new-yorkais, Tiffany & Co. dévoile une nouvelle immersion dans ses profondeurs imaginaires.

© Tiffany & Co.
Sea of Wonder, chapitre 2025 du Blue Book, s’ouvre comme un carnet de plongée où chaque bijou est une créature née du sel, de la lumière et de la mémoire. Nathalie Verdeille, à la tête de la création joaillière, y poursuit l’exploration des songes aquatiques amorcée l’an passé : un dialogue silencieux entre la mer et la main de l’artisan.
Six univers, six courants sous-marins composent cette odyssée : Anchor, Anemone, Shell, Urchin, Mermaid et Ocean Flora.
L’ancre, symbole de stabilité, reprend une broche de 1939 que des diamants coussin, plus lourds que des gouttes de rosée, transforment en amulette. L’anémone, frémissante, déploie un collier dont les rubis semblent respirer, rouges comme le cœur battant d’un récif. Les coquilles, en or et platine, s’enroulent autour d’une tourmaline verte, pierre-monde où l’on croirait voir se refléter une algue mouvante.
Plus loin, Urchin ranime l’émail paillonné, vestige du XIXᵉ siècle, comme si l’histoire elle-même se dissolvait dans une bulle d’or.
Puis vient Mermaid, figure fabuleuse, gardienne d’un opale noir où scintillent des lueurs d’abîme.
Enfin Ocean Flora, montre secrète à cadran de nacre, donne l’heure au royaume du silence.
Chaque création semble suspendue entre deux respirations : celle de Jean Schlumberger, dont les archives nourrissent encore l’imaginaire, et celle du présent, plus fluide, plus introspectif.
Chez Tiffany & Co., la mer n’est pas un décor, mais une métaphore de la métamorphose. Et dans cet automne marin, la haute joaillerie devient un langage de transparence et de mystère, écrit à même les vagues.
