L’École des Arts Joailliers ouvre son second site parisien
L’École des Arts Joailliers, reconnue pour son engagement à préserver et transmettre le savoir-faire joaillier, annonce l’ouverture de son second site parisien. Situé sur les Grands Boulevards, cet hôtel particulier du XVIIIe siècle, classé aux Monuments historiques, ouvre ses portes pour accueillir passionnés et professionnels.
Édifié en 1778 par Firmin Perlin, un jeune architecte en vogue de l’époque, cet hôtel particulier n’a pas été nommé d’après son propriétaire, le banquier Jean-Joseph de Laborde, mais après son premier occupant, le comte Florimond-Claude de Mercy-Argenteau. Ambassadeur de Marie-Thérèse d’Autriche, Mercy-Argenteau fut une figure influente, jouant un rôle crucial dans l’arrangement du mariage entre Louis XVI et Marie-Antoinette. Il devint par la suite le confident et conseiller de la jeune reine, tentant vainement de modérer son goût pour le luxe.
Le bâtiment abrite des témoignages précieux des fastes de l’Ancien Régime, notamment un salon d’apparat orné de portiques corinthiens et de boiseries dorées sur fond blanc, ainsi qu’une salle à manger également inscrite aux Monuments historiques. Ces éléments architecturaux remarquables, qui ont traversé les siècles, seront désormais le cadre prestigieux des activités de L’École des Arts Joailliers.
Sous la direction de l’architecte d’intérieur et designer Constance Guisset, l’hôtel particulier a été soigneusement rénové pour marier élégance historique et modernité. Les aménagements privilégient des matériaux nobles comme le bois de chêne et des teintes de bleu marine, offrant des espaces généreux et chaleureux. Ce nouveau site accueille dès aujourd’hui les cours, conférences, ateliers pour enfants, expositions, ainsi qu’une bibliothèque et une librairie. L’objectif est de faire découvrir et aimer l’art de la joaillerie sous toutes ses facettes. En parallèle, l’adresse historique de L’École, située au 31 rue Danielle Casanova, à proximité de la place Vendôme, ferme temporairement ses portes pour une rénovation de quelques mois. Cette pause permettra de moderniser et d’améliorer encore l’expérience offerte par cette institution emblématique.
L’histoire de ce nouvel écrin est déjà intimement liée à celle des bijoux. Avant sa fuite à Varennes, Marie-Antoinette confia son coffre de joyaux au comte de Mercy-Argenteau, et ces précieux trésors furent sauvés. Aujourd’hui, ce lieu chargé de symboles devient à juste titre un sanctuaire dédié à l’art joaillier, comme un délicat clin d’œil à son passé. L’ouverture de ce nouveau site de L’École des Arts Joailliers marque une nouvelle étape dans la valorisation et la transmission du savoir-faire joaillier. Offrant un cadre d’exception à tous ceux qui souhaitent découvrir ou approfondir cet art fascinant.
À ne pas manquer, l’exposition Bijoux de la Comédie Française jusqu’au 13 octobre 2024.