Esprit Joaillerie rencontre Déborah Lombroso, créatrice de
Seijna Joaillerie. Un site de vente en ligne dédié aux diamants et écrin de créations sur mesure qui célèbrent les multiples facettes de la vie des femmes.
Comment êtes-vous devenue créatrice de bijoux ?
“Il y a deux raisons à cette vocation : Tout d’abord, après une formation de gemmologue aux
Etats-Unis, des postes dans des grandes maisons de la place Vendôme et la direction artistique d’un fabricant français de bijoux, j’ai ressenti le besoin d’être libre et de créer des bijoux qui me ressemblent. J’avais besoin de respirer.
La deuxième raison est familiale. Mon arrière-grand-mère russe était une grande amatrice de bijoux et c’est une passion qu’elle m’a transmise. Quand j’étais enfant, j’ouvrais avec elle le coffret où elle rangeait ses trésors et je les essayais, on en parlait, elle me racontait d’où venait tel collier, dans quelles circonstances elle l’avait acquis ou il lui avait été offert. J’étais émerveillée. Les bijoux de mon arrière-grand-mère, c’étaient mes barbies à moi ! “
Que représente le bijou pour vous ?
“Tout dépend si vous vous adressez à l’amatrice de bijoux ou à la créatrice.
En tant qu’amatrice, je vous répondrais qu’un bijou est toujours lié au moment où il entre dans votre vie. Et généralement ce sont des moments heureux. C’est ce qu’on appelle la valeur sentimentale et à mes yeux, elle est bien supérieure à la valeur financière.
Je vous dirais aussi qu’un bijou, c’est un moyen parmi d’autres de se sentir belle, d’avoir confiance en soi, de rayonner. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de l’éclat d’un bijou.
En tant que créatrice, je pense qu’un bijou est le produit d’une idée et d’une inspiration, et qu’elles se matérialisent grâce à au savoir-faire unique de nos artisans. On est pile poil à la croisée des chemins entre le pur conceptuel et le pur manuel. J’adore recevoir le prototype d’un bijou que j’ai dessiné et voir mes idées prendre vie. Enfin, je voudrais mettre l’accent sur la notion de plaisir.
Un bijou c’est essentiellement du plaisir : celui d’un objet créé et fabriqué avec soin et celui Ô combien nécessaire d’aimer ce que l’on voit dans le miroir .”
Que représente le diamant naturel à vos yeux ?
“Je vais vous faire une réponse par opposition : les diamants synthétiques, ou dits de laboratoire, sont des produits industriels créés par l’homme. Leur perfection est duplicable à l’infini.
Les diamants naturels sont un miracle de la nature, de l’histoire géologique de notre planète. C’est ce qui fait leur rareté, leur beauté et leurs caractéristiques uniques.
Je comprends les arguments écologiques et éthiques en faveurs des diamants synthétiques mais depuis le processus de Kimberley et la traçabilité qu’il a mis en place, rien ne remplace à mes yeux la valeur et l’unicité d’un diamant naturel.”
Y-a-t-il un diamant qui vous fasse rêver ?
“Le diamant qui me fait rêver est celui qui plaira à ma prochaine cliente ! Je ne crois pas au diamant parfait. Ou plutôt, je pense que le diamant parfait est celui qui vous correspond. Je vois régulièrement des clients qui me demandent un «D flawless» parce qu’ils ont passé un quart d’heure sur Google et qui repartent enchantés avec une pierre
« moins parfaite » mais qui correspond à leurs attentes et à leurs goûts.
Le bon diamant est celui qui vous plait, e basta ! “
Comment achetez-vous vos diamants ?
“Je me rends régulièrement à Anvers pour y acquérir des pierres d’exception pour des bagues sur-mesure. J’achète également des lots auprès de diamantaires parisiens que je connais et avec lesquels je travaille depuis des années. Pour les pierres de plus petites tailles qu’on utilise sur les pavages, c’est moi qui demande telle ou telle qualité de pierres à mes fabricants.”
Avez-vous une anecdote autour d’une de vos créations ?
J’ai réalisé des croquis préparatoires, une maquette en cire et la nouvelle bague a vu le jour, ils étaient ravis. Mais l’étonnant, c’est que la famille du jeune homme dont ils redoutaient tant la réaction a été enchantée aussi. Pour eux, c’est un peu comme si la bague de l’aïeule connaissait une seconde vie. Voilà, c’est aussi pour ce genre d’histoire que j’aime mon métier.”
“Dans des styles complètement différents, mes deux créations préférées sont les bagues Dangerous Kiss et Daisy 1925.
La première parce que j’ai une passion pour les bijoux à motifs serpent, utilisés en joaillerie depuis des siècles. La Dangerous Kiss en est mon interprétation personnelle, rock et chic, déclinée en diamants et pierres de couleurs. J’avoue avor un faible pour la version diamants noirs sur or rhodié noir,
c’est un classique de Seijna.
La Daisy 1925 est une bague vintage-moderne, même si ces deux termes semblent contradictoires. J’avais envie d’une bague qui ait l’air ancienne – avec notamment le diamant central taille rose – et qui en même temps soit contemporaine par ses proportions et ses finitions.
En or rose, c’est un grand succès de Seijna et je la porte régulièrement moi-même.”
Merci Déborah de nous avoir fait partager votre passion des diamants.