Explorons l’égyptomanie et les créations qui s’en inspire.
Esprit Joaillerie réuni lors d’un direct sur Instagram, deux passionnés pour parler de l’égyptomanie.
D’une part, Lydia Courteille, créatrice de bijoux et collectionneuse avertie de bijoux anciens. D’autre part, Gislain Aucremanne historien d’art, spécialiste du bijou ancien qui exerce ses talents au sein de la prestigieuse Ecole des Arts Joailliers soutenue par Van Cleef & Arpels.
Soulignons que l’Égyptomanie décrit la fascination pour l’Egypte suite à de grandes explorations et de sensationnelles découvertes.
Aussi, pour bien comprendre cette fascination, Gislain nous fait remonter l’histoire.
Ainsi, déjà au XVIe siècle, certains voyageurs européens parlaient de ce pays mystérieux où l’on vénère des dieux zoomorphes. Alors, le gout égyptien se répand en Europe au XVIIIe siècle et Marie-Antoinette elle-même se laissera séduire par cet exotisme ésotérique.
Plus tard, Napoléon Bonaparte, qui pour bloquer la route des Indes à la Grande-Bretagne, part en campagne d’Egypte. Son ministre des arts Dominique Vivant-Denon y jouera un rôle important. De fait, en 1798, il accompagne Bonaparte dans son expédition d’Egypte. Comme on pouvait s’y attendre, il en fait le récit dans Voyage dans la Haute et Basse Égypte, ouvrage qui aura un grand succès. Il est indéniable que Champolion détient la clef. En effet, en 1822, il révèle le secret des hiéroglyphes et ouvre la porte d’un nouvel intérêt pour l’Egypte. Nul doute que la découverte par
Howard Carter de la tombe de Toutankhamon en 1922 marque également un tournant dans la compréhension de cette civilisation. Il découvre un véritable trésor entouré cependant de beaucoup de mystères.
Comme nous l’a rappelé Gislain ces découvertes ont eu une influence incontestable sur l’art en générale et également sur la joaillerie.
Ainsi cet exemple d’une magnifique paire de boucles d’oreilles présentées lors de l’exposition Lacloche organisée par l’Ecole des Arts Joailliers. Typiquement dans cet esprit d’égyptomanie.
De fait ces Dieux, ces mystères et symboles, inspire Lydia Courteille.
Il faut dire que l’archéologie est une discipline qui l’attire depuis longtemps. Moins par son coté Indiana Jones que par son esprit scientifique, qui aime analyser et comprendre.
C’est la raison pour laquelle scarabées, oeil de Rê et divinités sont pour elle de véritables trésors d’inspiration. Créatrice de bijoux, Lydia laisse son imagination sublimer certains artefacts. Aussi pour ne pas les oublier dans les vitrines, elle les sublime en leur offrant une autre vie.
Sans tarder, je vous laisse admirer quelques unes de ses créations. Si bien que ces paires de boucles d’oreilles, ce pendentif et ces manchettes exceptionnelles parlent d’eux-mêmes.
Pour tout dire, son cheminement créatif est emprunt de poésie et d’humour.
Cet échange passionnant est à revoir sur Instagram. Pour résumer ce rendez-vous nous montre que cette civilisation continue de nous inspirer. À vrai dire l’Égyptomanie n’appartient pas au passé mais continue de susciter toujours autant de fascination.