À partir du 5 janvier 2016, le Musée de Minéralogie MINES ParisTech présente aux visiteurs des gemmes des joyaux de la Couronne de France.
Pour commencer, il faut préciser que ces merveilles (topazes, émeraudes, améthystes) pour la plupart n’ont pas été présenté au public depuis 120 ans. En effet ces gemmes sont en dépôt dans la collection du musée depuis 1887.
Soulignons que c’est au XVI ème siècle, avec François Ier, que débute l’histoire des joyaux de la Couronne de France. Car le principe d’inaliénabilité n’existait pas. De plus, l’inventaire de 1530 précise :” Ce sont les bagues que le roy François Ier de ce nom a donné et donne à ses successeurs à la couronne de France et veut que à chascune mutacion, l’inventaire d’icelles ensemble leur apréciation, poix, paincture, plomp soient vériffiez en leur présence, affin qu’ils baillent leurs lettres patentes obligatoires de les garder à leurs successeurs à la couronne”.
Également, cette collection s’enrichi notamment avec Louis XIV et passe pour être la plus importante d’Europe.
Après la révolution et de nombreuses péripéties, la collection est presque complètement reconstituée par Napoléon Ier.
En 1887 la troisième république, souhaitant rompre avec la monarchie, réalise leur vente et met fin à cet ensemble unique. Pendant 12 jours des chefs-d’oeuvre de la joaillerie seront dispersés.
Seules resteront propriété de la République Française, les pièces déposées au Musée du Louvre, au Muséum National d’Histoire Naturelle et bien sûr au Musée de Minéralogie Mines ParisTech.
Donc c’est dans ce bel écrin qu’est l’Hotel de Vendôme, Musée Mines ParisTech, que nous découvrons ces gemmes historiques.
Ainsi nous apprécions une belle suite de topazes roses d’environ 148 carats. De fait toutes ont été inventoriées en 1811 parmi les pierres non montées sous le nom de “rubis du Brésil “.
En plus, des émeraudes de Colombie (dont 34 petites émeraudes de 10,30 carats)sont présentées. Egalement l’ensemble faisait partie de la Couronne impériale de Napoléon III conçue par Lemonnier en 1855. À savoir elles ont été achetées sur les fonds de la cassette impériale, avec les 8 grandes émeraudes qui ornaient le bandeau de la couronne, et qui avaient été rendues en 1875 à l’Impératrice Eugénie exilée.
Il y a aussi de belles améthystes qui proviennent d’une parure confectionnée par François-Regnault Nitot pour l’impératrice Marie-Louise. Par la suite Louis XVIII les fait dessertir. Notons que la plus grosse est appelée Améthyste de l’Impératrice Marie-Louise.
Cependant deux diamants brillants de 7,10 carats et 5,44 carats manquent au dépôt, livrés par François-Renault Nitot entre 1810 et 1812 à Napoléon Ier. En effet ils ont été dérobés avec d’autres minéraux dans la collection en 1909.
Pour conclure cette exposition du Musée de Minéralogie Mines ParisTech fait ressurgir tout une page de l’histoire de France, à découvrir le 5 janvier 2016.
Musée de Minéralogie MINES Paris Tech
60 boulevard Saint-Michel 75006 Paris
www.musee.mines-paristech.fr
Photos Crédits Musée Mines ParisTech