Le torque de Montans à L’École des Arts Joailliers, un projet d’archéologie expérimentale qui explore les gestes oubliés des celtes.

Torque de Montans
Détails de la réplique n°1/2, extrémités du torque ( tampon, couronne, fermoir)
© L’École des Arts Joailliers – Photo : Benjamin Chelly
Jusqu’au 21 septembre 2025, l’Hôtel de Mercy-Argenteau à Paris accueille une exposition dédiée à la reconstitution du torque celte découvert à Montans, dans le Tarn. Organisée par L’École des Arts Joailliers, cette présentation met en lumière une démarche inédite mêlant histoire des techniques et archéologie.
Datant du Second âge du Fer (450–25 av. J.-C.), ce collier rigide en or a été retrouvé en 1843. Son élaboration, complexe, pose la question des savoir-faire anciens. Le projet, initié par le Centre archéologique de Montans, le Musée d’Archéologie nationale et Barbara Armbruster, Directrice de Recherche au CNRS, vise à comprendre ces procédés en reproduisant l’objet à l’identique.
L’orfèvre Antoine Legouy, Meilleur Ouvrier de France, a collaboré étroitement avec les spécialistes et Grégory Weinstock, Directeur des Métiers de Haute Joaillerie chez Van Cleef & Arpels. Ensemble, ils ont étudié la matérialité de l’or et les gestes nécessaires à la fabrication.
Emmanuelle Amiot, commissaire de l’exposition, souligne l’importance du dialogue entre la recherche scientifique et la pratique artisanale : « L’intelligence de la main complète la connaissance érudite. Ce partenariat enrichit l’histoire de l’art et approfondit la compréhension des techniques dans leur contexte historique. »
Cette exposition, à la croisée de l’archéologie expérimentale et de la joaillerie, révèle combien la transmission des gestes est essentielle pour saisir l’intensité d’un objet. L’École des Arts Joailliers réaffirme ainsi son rôle dans la valorisation d’un patrimoine vivant.
Crédit photo visuel mis en avant : © L’École des Arts Joailliers – Photo : Benjamin Chelly