L’art et l’âme des bijoux contemporains de Gaston Bijoux.
Bienvenue dans l’univers captivant d’Élise Pinel-Peschardière, talentueuse créatrice des bijoux contemporains GASTON BIJOUX.
Diplômée de l’École supérieure des Arts Appliqués, Élise conjugue avec brio héritage familial et créativité personnelle. Façonnant des pièces uniques qui transcendent les frontières de l’esthétisme et de la poésie. Elle a reçu le PRIX L’ALCHIMISTE® en 2023 pour l’Audace Créative.
L’héritière artistique de Gaston Gosset, son grand-père bijoutier, nous ouvre les portes de son atelier situé entre Annecy et Genève. Au cœur de cet univers onirique et atypique, Élise nous invite à découvrir son processus de création méticuleux, des esquisses initiales à la mise en valeur des pierres brutes ou facettées dans des écrins de métal précieux.
Élise partage avec nous son parcours, son inspiration, et les subtilités de son art qui allie noblesse, primitivisme, et élégance brute.
Chère Élise, comment êtes-vous devenue créatrice de bijoux ? Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Après des études en peinture et sculpture, on m’a commandé une série de tutos en création de bijoux pour le magazine Atlas. Alors, ne trouvant pas mon bonheur dans les apprêts existants, j’ai suivi une formation en bijouterie pour les réaliser moi-même. Il faut préciser que je venais de récupérer à mon atelier l’établi de mon grand-père. il y avait ses créations et ses matière premières. Je commençais tout juste à me passionner pour le monde du bijou. Lorsque que j’ai découvert la technique de la cire perdue, j’ai su que j’avais trouvé mon médium d’expression. Cette technique permettant aussi bien de sculpter enlever de la matière ou de modeler en en rajoutant.
Vos bijoux sont comme des sculptures, quelles sont vos inspirations ?
Principalement la nature, les écorces, les roches, les branches, les fleurs.
J’aime aussi laisser la matière me surprendre et me guider dans les formes qu’elle peut prendre spontanément.
Que recherchez-vous dans l’aspect brut ?
Un supplément d’âme, de caractère, une authenticité et la notion de contraste avec les parties plus brillantes, plus polies plus conventionnelles. Dans la dualité chaque élément met l’autre en valeur, tout en nuance.
Quel est le premier bijou que vous avez réalisé ? Quel a été le déclencheur ?
Il s’agit de trois bagues réalisées en même temps, lors de ma première formation en cire perdue. Le mot d’ordre étant pour moi de ne se laisser aucune limite, aucune contrainte. De laisser la poésie s’exprimer.
Il y a la bague « Eclosion » avec des cristaux d’améthyste et de péridots. La bague « Ecumes » qui est en argent massif, elle présente de la malachite et de l’émeraude. Et la bague « L’étreinte » ce sont des cristaux de vanadinite, de la citrine sur de l’argent massif.
Pouvez-vous nous présenter deux créations de votre choix en nous expliquant cette sélection ?
Tout d’abord la bague « Bille d’opale ».
Elle me tient tout particulièrement à cœur car mes collègues joaillers m’ont dit que j’avais saisi là une toute nouvelle façon de sertir les billes d’opale. C’est un serti trois griffes, comme de petites branches venant l’accueillir en leur sein.
Puis la bague « Rock »
C’est la première bague homme réalisée pour un ami américain. Et ensuite déclinée dans différentes versions.
Avez-vous une anecdote autour d’une de vos créations ?
Ce pendentif, Vermeil, Coquillage fossilisé avec concrétions de quartz, Diopsides
Une cliente qui m’envoie un message à 8H du matin un dimanche, me disant qu’elle a vu une création la veille au soir « Ce merveilleux petit Coquillage ». Elle en a rêvé toute le nuit et elle viendra la chercher le jour même à l’ouverture du salon.
Y-a-t-il un joaillier qui vous inspire ?
Gilbert Albert, pour son coté précurseur. Il faut dire que ses créations bien au-delà de son époque et sa curiosité est sans failles.
Quelle est votre pierre préférée ?
Je dirai les pierres à inclusions. Ou celles qui recèlent différentes couleurs en leur sein, celles qui ont un supplément d’âme. Il y a aussi diamant noir pour son chic éternel, son glamour, son élégance tout en sobriété.
Une lecture que vous n’avez pas oublié ?
“Aux Bonheurs des Dames”
C’est la naissance d’un nouveau Paris, l’émergence de la mode, les incroyables descriptions d’Emile Zola.
Pour terminer cet échange, une dernière question, que peut-on vous souhaiter ?
Que mes bijoux et mon inspiration traversent les frontières.
Que les clients me confient d’incroyables commandes à l’image de leur personnalité et de leur différence.
Merci Élise d’avoir partager votre vision artistique, une perspective fascinante de l’univers de Gaston Bijoux.