Un superbe camée entre au Musée du Louvre.
En tout premier lieu, le célèbre Musée du Louvre invite le public à se mobiliser pour permettre l’acquisition du Camée de Vénus et de l’Amour. Car il est attribué à l’un des plus grand sculpteur de pierres dures de la Renaissance italienne, Giovanni Ambrogio Miseroni.
Pour commencer, la famille milanaise Miseroni est reconnue comme étant la meilleur dans l’art de la glyptique. En effet, cette renommée lui permet de présenter des chefs-d’oeuvre à la noblesse européenne comme aux Médicis et Habsbourg. Il est à noter que deux ateliers appartenant à la famille Miseroni sont connus. Le premier à Milan et le second à Prague qui vit le jour grâce au mécénat des Habsbourg.
Notons que le camée de Vénus et de l’Amour est le plus grand camée connu créé par les Miseroni au début du XVIIème siècle. Par ailleurs, il est à l’origine associé à une coupe en agate en forme de coquille ovale décrite pour la première fois dans l’inventaire d’un fameux collectionneur, le cardinal de Mazarin. Puis rejoignit les collections de Louis XIV.
Par la suite, à la Révolution de nombreuses oeuvres appartenant aux collections royales sont saisies, inventoriées et confiées au futur Musée du Louvre.
Après cela, sa présence n’est plus mentionnée après le Directoire, seule la coupe réapparait en 1968 lors d’une vente aux enchères. Finalement, elle est identifiée et acquise par le Musée du Louvre grâce à la discrète gravure du numéro 376 des Gemmes de la Couronne. En 2011, le camée qui forme son couvercle réapparaît. Mais les fonds réunis par le Musée du Louvre s’avèrent malheureusement insuffisants pour permettre son acquisition.
Précisément, le précieux camée est taillé en forme de coquillage dans une agate des Grisons (canton suisse).
Les coloris fauves de la pierre forment des taches irrégulières au cœur de laquelle se trouve un corps laiteux, presque mauve. Les veines diffuses de l’agate semblent se solidifier dans le corps opalescent de la déesse. Si le sculpteur utilise avec habileté la couche jaune pour représenter la chevelure blonde de Vénus, son œuvre nous rappelle que nous imaginons déjà dans les cernes des agates des formes. Cela avant même que le lapidaire ne commence son travail. Aussi, le camée est cerclé d’une monture en argent doré ornée d’un cygne. De plus elle porte en son centre Vénus et son fils. L’Amour, représentés comme endormis l’un contre l’autre. Enfin réuni avec la véritable coquille que forme sa coupe d’origine, le camée vient la compléter comme un trompe-l’oeil. Tel que Vénus et l’Amour semblent flotter à l’intérieur comme sur un océan invisible.
Jusqu’au 25 février le Musée du Louvre invite donc le public à se mobiliser. Pour ainsi recomposer l’une des créations les plus originales des lapidaires Miseroni en participant à la 12ème campagne d’appel au don de Tous Mécènes !