Chaumet un collier d’exception pour le maharaja d’Indore.
La Maison Chaumet nous emmène au début du XXème siècle, à une époque où les voyages se développent et sont de plus en plus rapides. Ici, nous aborderons un collier d’exception pour un homme d’exception.
Pour commencer, les grands collectionneurs de bijoux comme les princes indiens apportent à cette époque place Vendôme leurs pierres fabuleuses. En effet, ils désirent les faire sertir sur des montures légères et souples, des montures de platine. De fait ils achètent également de très belles pierres que leur proposaient les grands joailliers.
Il faut dire que les plus belles pierres sont souvent réservées aux hommes. Comme en témoigne la paire de diamants poires fournie en 1911 par Chaumet au maharaja d’Indore.
“Les poires d’Indore”
© Chaumet
Lors de son accession aux pleins pouvoirs en 1911, le maharajah d’Indore Tukoji Rao III Holkar acquiert auprès de Joseph Chaumet une paire de diamants pesant chacun 47 carats. La Maison Chaumet monte sur un collier dit
« négligé », nœud asymétrique. Quelle taille extraordinaire !
Collier serti des “deux poires d’Indore”, 1913
© Chaumet
Férus de culture occidentale et de modernisme, son fils Yeshwant Rao II Holkar d’Indore et sa première épouse Shrimant Akhand Sahib Soubhagyavati Sanyogita Bai Holkar restent fidèles à Chaumet.
Maharaja Yeshwant Rao Holkar Bahadur d’Indore. Lors de son Investiture le 9 Mai 1930.
Pour en savoir plus, l’exposition Moderne Maharajah présente le jeune maharajah d’Indore, Yeshwant Rao Holkar II. En 1920, il achève ses études au Christ Church College d’Oxford. Ainsi, Il découvre en Angleterre la modernité artistique. C’est ainsi qu’il décide de faire construire à Indore une résidence privée mêlant confort et esthétique moderniste. Yeshwant Rao Holkar II confie la conception et l’aménagement intérieur de son palais à l’architecte allemand Eckhart Muthesius. De même, l’écrivain Henri-Pierre Roché joue également un rôle déterminant dans sa découverte de l’avant-garde artistique parisienne. Désormais, le maharajah acquiert des oeuvres et des meubles de Brancusi, Ruhlmann, Breuer, Eileen Grey, passe commande à Jean Luce ou à Puiforcat. Man Ray réalise son portrait. L’exposition raconte la genèse de ce projet de palais et y décrit sa réalisation entre tradition locale et modernisme occidental.
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