L’Asie rêvée dans les collections Cartier et Baur.
Soulignons, qu’une très belle exposition débute aujourd’hui à la Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient de Genève. Pour notre plus grand plaisir, l’Asie rêvée des collections de la Maison Cartier avec celles de la Fondation Baur s’offrent aux visiteurs.
Il faut dire que c’est au XIX ème siècle que commence un engouement pour un “art exotique”, l’art asiatique. Ainsi, l’Asie va exercer jusqu’au XXème siècle une influence considérable sur l’art occidental. De fait, l’Europe découvre l’Asie, son art de vivre, sa philosophie et ses “curiosités”.
Au fur et à mesure, toutes sortes d’objets en provenance de Chine et du Japon sont alors proposés (porcelaines, ivoire, estampes, netsuke…). Ces curiosité nommés “curios” subjuguent, les amateurs deviennent bientôt des collectionneurs.
Après quoi, Alfred Baur entreprend un grand périple en Asie, qui fera naître une passion puis une collection exceptionnelle.
De même, le Joaillier Cartier ressent cette curiosité, ce goût d’ailleurs. C’est ainsi que des créations de style chinois ou japonais apparaissent.
Dans cet esprit, on rencontre deux conceptions, la première qui intègre de véritable éléments chinois ou japonais. La seconde dont le style asiatique est entièrement réalisé par Cartier.
D’autant que les modèles chinois ou japonais pénètre tellement l’esthétique du joaillier qu’ils interviennent en tant que décoration générale de l’émail ou de l’or gravé utilisés pour des boîtes. On retrouvera donc ces motifs géométriques ou motifs de nuages.
Il ne faut pas oublier qu’à cette période la Maison Cartier produit, avec succès, les pendules dites mystérieuses. Le mécanisme d’entraînement des aiguilles est dissimulé dans la pierre gravée, l’objet est beau et également utile. Les pendules pouvaient suggérer un temple shintoïste.
Plus subtile peut-être l’inspiration des inrô. Cette petite boîte japonaise masculine, l’Inrô était pratique, on pouvait y mettre toutes sortes d’effets personnels car les kimono étaient sans poches. Notons que l’objet a des compartiments qui sont retenus ensemble par un cordon. Notamment, Cartier adapta la forme de l’inrô, rectangulaire ou cylindrique, pour des nécessaires.
Puisque à l’intérieur de ce nécessaire, un miroir sur le couvercle, deux compartiments poudre et fard à joues, un étui de rouge à lèvres au centre.
Qui plus est, le bijoux tout diamants intègrent également ces motifs chinois, fleurs, bestiaires merveilleux où les oiseaux chantent un ailleurs.
Pour terminer cette visite, les trésors de la Fondation Baur trouvent un écho dans les créations de la Maison Cartier. C’est une rencontre culturelle fascinante où les parfums d’Asie continuent de nous inspirer au quotidien.
Du 12 novembre 2015 au 14 février 2016
Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient
8 rue Munier-Romilly
1206 Genève
Crédits Photos Fondation Baur