Selim Mouzannar, un lien entre l’orient et l’occident.
J’ai connu Selim Mouzannar à travers l’une de ses créations : un bracelet. Ce bracelet est très sobre, un mouvement d’infini, serti de diamants.
Le bracelet C’est dans l’air.
Joaillier Franco-Libanais, Selim Mouzannar sait mélanger les cultures, l’histoire et les pierres. Il nous offre ainsi des bijoux lumineux.
Pour tout dire, c’est sa lumière de l’orient.
Rencontre avec Selim Mouzannar
Quelle est votre pierre préférée ?
Il est difficile de choisir une pierre !
Ce serait une insulte pour les autres. Je dois dire que le monde des pierres m’attire.
Je préfère un beau spinelle à un rubis inerte, un grenat démantoïde à une émeraude opaque. Ce peut être aussi une turquoise en bord de mer. Toutes les pierres me transportent.
Le Bijou qui vous représente le mieux ?
C’est un équilibre entre plusieurs éléments, la couleur, la matière et les formes. Je n’aime pas les bijoux ostentatoires, il ne faut pas de rapport de force dans un bijou, pas de dimension financière. Ce peut être un bijou qui est un clin d’oeil sur le passé avec le mélange de la vie actuelle.
Comment êtes-vous devenu Joaillier ?
J’ai grandi au Liban dans une famille de joailliers et rêvais d’être journaliste. À l’âge de 13 ans la guerre du Liban a éclaté et m’a obligé à quitter mon pays. C’est une triste réalité, la guerre est une grande souffrance. Je n’ai pas suivi la voie du journalisme. À travers mes voyages j’ai pu étudier la gemmologie à Paris, Anvers pour le diamant, Bangkok puis le retour au Liban.
Etre joaillier pour moi, ce n’est pas un métier, mais plutôt un style de vie.
J’éprouve beaucoup de joie en créant mes bijoux, ils sont inspirés par mes voyages. C’est encore une fois un lien entre l’orient et l’occident !
Est-ce-qu’il y a un joaillier Français qui vous a inspiré ?
Oui, René Boivin.
Pour moi c’est Paris. Le début de ma vie à Paris.
Un livre que vous n’avez pas oublié ?
Belle du Seigneur d’Albert Cohen et Spinoza, chemin dans l’éthique.
Votre oeuvre d’art favorite ?
La nature !
Un lieu qui vous inspire ?
La mer et la montagne !
Une musique que vous écoutez ?
Tchaikovsky l’ouverture solennelle 1812 et j’aime également les rythmes de Serge Gainsbourg.
Quelle sera votre prochaine création ?
La création d’un collectif de créateurs internationaux ! Au mois de juin. Beyrouth est une ville d’avant garde, il y beaucoup de créativité au Liban et je souhaite développer ces échanges créatifs et artistiques.
Merci Selim pour cette interview et je vous cite :”la joaillerie n’est pas précieuse par ses pierres, mais grâce à ce que la femme va ressentir en portant son bijou”.
Ainsi vous offrez aux femmes la sensation d’être unique.
www.selimmouzannar.com
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Paris Le Bon Marché
Dubai Harvey Nichols
Photos crédits Sélim Mouzannar