Piaget les années pop en miroir, Shapes of Extraleganza.
Un souffle venu des sixties traverse les nouvelles vitrines de Piaget. Avec Shapes of Extraleganza, la Maison poursuit une exploration formelle commencée en 2024, interrogeant les liens entre bijou, art et culture visuelle. Cette collection est une réflexion vive sur les lignes, la couleur, la lumière et le volume, dans un dialogue assumé avec les arts appliqués et décoratifs des décennies passées.

© PIAGET
Les formes se déploient, se chevauchent, s’entrelacent. Cercles, vagues, zigzags, pointes et spirales se rencontrent comme sur une toile abstraite. Chaque parure joue de contrastes et d’équilibres, comme un écho joaillier aux recherches plastiques d’un Arman ou d’un Vasarely. Piaget convoque le souvenir d’une époque où la création artistique cherchait à sortir des cadres établis, et le bijou s’y insère sans hiérarchie, en partenaire de l’élan.
Le fil conducteur, c’est le regard de Piaget sur les années 1960-70 : un héritage graphique, assumé dans ses audaces, souvent imprévisible. À travers 51 pièces, la collection revisite des références stylistiques précises le pop art, l’Op Art et la mode psychédélique tout en leur insufflant une cohérence contemporaine. Les pierres précieuses, qu’elles soient rares, brutes ou finement taillées, deviennent vecteurs de narration. Rhodochrosite, sugilite, verdite, opales noires… autant de matières qui composent une palette pensée comme un manifeste chromatique.
Shapes of Extraleganza emprunte aussi aux codes de la montre-bijou, signature historique de la Maison. Certaines pièces dissimulent le temps sous une bague à secret, d’autres le font vibrer dans des bracelets souples à la mécanique discrète. Quant à Endless Motion, horloge-sculpture conçue avec l’artiste Alex Palenski, elle opère comme une synthèse poétique de cette collection : une œuvre mobile, traversée par les jeux d’ombre et de lumière, suspendue entre mouvement et contemplation.
Ce deuxième chapitre de la trilogie Extraleganza s’affirme ainsi comme une recherche sur la transformation de la forme en expérience esthétique. Une partition joaillière où chaque pierre trouve sa place au sein d’un langage plastique résolument libre.