Blast de Repossi, un fil d’or, mille éclats.
Il y a dans la collection Blast de Repossi un souffle, une pulsation. Un élan brut qui surgit d’un fil d’or infini, travaillé comme un trait instinctif, presque calligraphique. On imagine la main qui trace, le geste qui enveloppe le corps sans rupture, jusqu’à épouser ses lignes, ses pleins, ses creux.

© REPOSSI
Repossi redonne ici toute sa densité à l’or, le fait parler, l’oppose au vide exalté dans ses précédentes collections. Blast n’habille pas, il sculpte. Dans un mouvement continu, les créations s’enroulent, tournoient, dialoguent avec la peau. La spirale, motif récurrent, emprunte à la nature autant qu’aux cultures ancestrales. On pense aux colliers massai, aux bijoux des peuples Miao, à ces pièces qui disent autant qu’elles ornent.
Le collier plastron s’impose avec ses 250 heures d’atelier, ses diamants taillés en poire, ses 720 pavés. Une prouesse technique qui n’écrase jamais la sensualité. Tout comme les pendants d’oreilles, allongés, presque mobiles, ou le pendentif Lariat qui glisse le long du buste, dans une élégance sans emphase.
Mais c’est peut-être dans les bagues que le propos se fait le plus direct. Trois interprétations sculpturales d’une bague cocktail, héritée des années 20, rejouent le thème de l’exubérance avec une économie de gestes maîtrisée. Le luxe y est affaire de rythme, de densité maîtrisée, de lumière retenue.
À travers Blast, Repossi convoque aussi ses propres archives, notamment les pièces solaires des années 1980. Non pour céder à la nostalgie, mais pour interroger ce que peut être aujourd’hui une forme précieuse, une parure contemporaine, un bijou habité.
Le résultat ? Une collection instinctive, pensée comme un prolongement du corps et de l’histoire. Une matière précieuse, vivante, portée par le souffle d’un nom : Blast.